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[COMMÉMORATION DE L'ARMISTICE DU 11 NOVEMBRE]

Actualité du 11 novembre 2024

[COMMÉMORATION DE L'ARMISTICE DU 11 NOVEMBRE]
Devoir de mémoire et hommage à ces femmes et ces hommes qui sont morts pour la France et qui ont combattu pour la paix étaient au coeur des discours de Frédéric Pasian, Maire de Lherm et Christian Langer, président de l'Association Lhermoise des Anciens Combattants, lors de la cérémonie du 11 novembre, en présence notamment des jeunes élus du Conseil municipal des jeunes.
Le groupe vocal Lhermois a chanté plusieurs couplets de l'hymne national.
 
Après la lecture du message de Monsieur Sébastien LECORNU, ministre des Armées et des Anciens combattants et de Monsieur Jean-Louis THIERIOT, ministre délégué auprès du ministre des Armées et des Anciens combattants, M. le Maire a eu des mots pour ceux qui sont notre mémoire vivante.
La municipalité a ensuite invité la centaine de citoyens réunis devant le Monument aux Morts à un apéritif dans la salle du Conseil municipal.

Discours de M. le Maire :

Chers Lhermois,

 

Même si cette commémoration est très solennelle, je ne peux avant toute chose, vous dire ma vive émotion ce matin, et je crois celle de l’ensemble du Conseil municipal que je représente, de voir de nouveau de très nombreux enfants présents pour participer à cette cérémonie. Car une commémoration sans la jeunesse perd tout son sens.

 

Le 2 août 1914, à Lherm, comme dans tous les villages de France, l’ordre de la mobilisation est arrivé, le tocsin sonne à l’église Saint-André, le garde champêtre parcourt la campagne de fermes en fermes pour prévenir les hommes alors occupés aux moissons. De 20 à 40 ans, ils sont tous concernés.

Quelques jours après le rassemblement, viendra le long voyage en train, vers les lieux d’opérations.

Le 20 août 1914, le maire de Lherm informe le Conseil municipal du lancement d’une souscription nationale, pour alléger les souffrances des blessés. A Noël, déjà 21 Lhermois ont trouvé la mort au combat.

 

Quatre années plus tard, suite à la demande des Allemands de suspendre les hostilités, c’est le 11 novembre 1918 qu’est signée l’armistice. Une délégation allemande est reçue en Forêt de Compiègne, dans le nord de la France, dans un wagon de train, bureau du Maréchal FOCH. Ce jour-là, la guerre a été suspendue afin de préparer la fin du conflit quelques mois plus tard.

 

Cette première guerre mondiale, nous le savons, a été meurtrière. Dans le monde ce sont plus de 20 millions de décès militaires et civiles. En France, nous déplorons 1,4 million de soldats qui ont perdu la vie dans ce conflit. A Lherm aussi, ce sont des dizaines de jeunes du pays, natifs ou non de Lherm, dont les noms pour certains sont inscrits sur ce monument aux morts, qui ont laissé leur vie.

 

Le Monument aux Morts de Lherm ne nous dit pas que les 34 Lhermois inscrits ne furent pas les seuls à mourir pour la France, mais que 25 autres périrent aussi au Champ d’Honneur. Nous pouvons d’ailleurs retrouver les noms de 22 d’entre eux gravés sur divers monuments de France.

Le Monument aux Morts de Lherm reste également muet sur les souffrances, les maladies, les blessures par balles ou éclats d’obus, les intoxications aux gaz et parfois les amputations des 223 hommes enfin libérés en 1919.

 

Ce monument aux morts, qui est un lieu au service de la Mémoire, peut permettre de transmettre ce qu’est l’ignominie et l’infamie de la guerre et rappeler que la paix est précieuse.

 

C’est le 19 octobre 1919 que le Conseil municipal décide d’ériger un monument afin, je cite, « d’honorer et perpétuer la mémoire des enfants de la commune morts pour la France ». La dépense est alors estimée à 10 000 francs et le Conseil municipal opte pour un emprunt de 8 000 francs et une souscription pour combler la différence. Le temps passe, puis c’est une nouvelle municipalité qui poursuit le projet en 1921 et mandate Jules Astruc, spécialiste en travaux d’art et funéraires à Toulouse, et qui possédait une maison à Lherm, pour réaliser ce monument. L’emprunt est lancé. Le constructeur bâtit alors un monument en pierre calcaire provenant des carrières de Tercé dans la Vienne.

Le socle sera surmonté d’une pyramide sur laquelle, je cite, « doit appuyer une statue grandeur nature représentant un Poilu droit tenant le drapeau français dans ses bras et foulant aux pieds le casque allemand »

En 1926, la municipalité engage des frais importants pour clôturer la placette du monument. Nous ne savons rien de son inauguration, évoquée par quelques poèmes de Marie Gasc, Lhermoise et poète, fille du meunier de Cassan, décédée en 1931.

 

Conserver pour les générations futures, le souvenir de ceux qui sont morts héroïquement voilà, l’obsession de ceux qui nous ont précédé au Conseil municipal. Cette obsession doit aussi être la nôtre.

Voilà, chers Lhermois, le sens de cette cérémonie aujourd’hui : ne jamais oublier pour que toutes ces victimes mortes pour la France ne le soient pas pour rien.


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